Il y a certes, une augmentation de suicides commis par des sujets atteints de maladies mentales, il n’est toutefois pas encore possible de savoir si cette réalité évoque une plus forte propension au suicide de la part de cette population, ou un début d’abandon de la part des familles des suicidés, du fait du tabou entourant les troubles mentaux, très stigmatisés en Tunisie. Le phénomène de sous-déclaration des motifs de suicide serait en effet en voie de disparition.
Mais il pourrait également s’agir d’une tendance à la décompensation des malades mentaux, un mouvement accélérateur les portant à mettre fin à leur souffrance. Une possibilité qui irait dans le sens d’une autre réalité alarmante dévoilée par les données chiffrées des dernières années : l’augmentation du recours à des moyens durs de suicide, par l’arme blanche notamment.
(*) Chef de service, (**) Interne, (***) Service Pinel, hôpital Razi, Tunis (****) Psychiatre privé, Nabeul
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