Les patients atteints de pathologie psychiatrique sévère perçoivent souvent les soins somatiques comme secondaires par rapport à leurs troubles mentaux et leurs soucis de la vie quotidienne. Le refus de soins n’est pas rare.
> Les soins psychiatriques et somatiques doivent être coordonnés et articulés avec un échange régulier de courriers.
Pour ces patients, les soins sont souvent difficiles d'accès et/ou le système de soins est mal utilisé. En dehors de la pathologie elle-même, ces patients peuvent subir :
- une apathie, un défaut d’initiative, des oublis
- un trouble des fonctions exécutives : incapacité à se rendre sur un lieu donné à une heure donnée
- une anxiété face à la nouveauté
- une phobie des transports ou des problèmes d’attention qui gênent la conduite automobile.
- le problème financier, en particulier pour les soins buccodentaires et ophtalmologiques
> La prise inadaptée du traitement relève des mêmes mécanismes.
L’un des facteurs majeurs de rechute est lié à la non-observance, à la mauvaise observance ou à l’arrêt du traitement. Le suivi pluriprofessionnel prend donc toute son importance. La relation médecins/malade est primordiale. La prise en charge somatique, proactive, est essentielle, car la survenue d’un effet indésirable est une cause majeure de l’arrêt des traitements : en particulier, les patients doivent être déculpabilisés quant à la prise de poids iatrogène, parfois inévitable.
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