Les buts thérapeutiques sont l'amélioration de la douleur, du sommeil et des capacités fonctionnelles.
Traitements pharmacologiques
› Les anti-inflammatoires non stéroïdiens et les corticoïdes ne sont pas efficaces dans la FM, ce qui est d'ailleurs un argument diagnostique. Les morphiniques de niveau 3 sont peu efficaces, mal tolérés et non recommandés (3).
› Le tramadol, utilisé seul ou associé au paracétamol, est un antalgique de niveau 2 ayant une activité d'inhibiteur du recaptage central de la sérotonine et de la noradrénaline, dont l'effet antalgique et sur l'amélioration du sommeil a été démontré dans la FM (4).
› Les antidépresseurs inhibiteurs du recaptage de la sérotonine et de la noradrénaline ont le meilleur rapport efficacité/tolérance dans la FM. La duloxétine et le milnacipran ont démontré une activité antatalgique significative dans des études contrôlées (5). La duloxétine est préférée en cas de dépression patente à la dose de 60 mg/j. Le milnacipran est plutôt indiqué chez les patients ayant des troubles cognitifs et de la fatigue comme symptômes prédominants. La posologie doit être augmentée progressivement de 12.5 jusqu'à 100 mg/j en 2 prises.
› Les anticonvulsivants , gabapentine et prégabaline, sont des inhibiteurs des canaux calciques qui agissent en modulant le récepteur alpha2-delta. Ils ont également des propriétés anxiolytiques et antalgiques. Les effets secondaires sont fréquents à type de prise de poids, de somnolence, de vertiges et d'œdèmes. Pour la prégabaline, la prescription initiale est de 50 à 75 mg en une prise au coucher, pouvant être augmentée, selon tolérance, jusqu'à 300 mg/j.
Traitements non pharmacologiques
› Le principal problème rencontré au cours de la FM est le désentraînement à l'effort. La rééducation doit comporter initialement des étirements et de la balnéothérapie en eau chaude puis de la gymnastique aérobique et du renforcement musculaire (6). Certaines stations thermales se sont orientées récemment vers la prise en charge conjointe, crénothérapique et rééducative, de la FM.
› Les techniques cognitivo-comportementales (TCC), associées ou non à la relaxation, peuvent permettre une amélioration du sommeil et de la douleur (7). Il s'agit d'enseigner au patient la compréhension de l'effet de leur comportement sur leurs symptômes et notamment de lutter contre le catastrophisme et la peur du mouvement (kinésiophobie).
› La stimulation magnétique transcrânienne a récemment été introduite dans l'arsenal thérapeutique de la FM. La stimulation répétitive de l'aire motrice cérébrale M1 a un effet modulateur significatif de la douleur. Une étude récente portant sur des patients FM a montré qu'une séance quotidienne de stimulation magnétique cérébrale pendant 10 jours entraîne un bénéfice prolongé (plusieurs mois) sur la douleur et la qualité de vie (8).
Étude et pratique
HTA : quelle PA cible chez les patients à haut risque cardiovasculaire ?
Mise au point
Troubles psychiatriques : quand évoquer une maladie neurodégénérative ?
Étude et pratique
Complications de FA, l’insuffisance cardiaque plus fréquente que l’AVC
Cas clinique
L’ictus amnésique idiopathique