Les 351 praticiens qui ont exercé une activité libérale à l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) ont perçu au total plus de 39 millions d'euros d'honoraires en 2017, un chiffre en hausse de 2,2 % sur un an, selon le rapport annuel de l'AP-HP publié mercredi. « Le volume d'activité libérale a progressé en 2017 et s'est accompagné d'une augmentation » des rémunérations perçues à ce titre, note la commission centrale de l'activité libérale de l'AP-HP.
Dans le détail, les actes ont augmenté de 8,8 % tandis que les consultations ont baissé de 3,7 %, pour un montant total d'honoraires de 39,4 millions d'euros, répartis entre 351 praticiens.
Nombre de contrats en hausse
En moyenne, les honoraires ont atteint près de 112 400 euros par praticien mais ce montant recouvre de fortes disparités : 130 praticiens ont touché moins de 50 000 euros, quand 7 ont perçu plus de 450 000 euros. Par ailleurs, « le nombre de contrats autorisant l'exercice d'une activité libérale » a légèrement augmenté, « passant de 350 en 2016 à 359 en 2017», ce qui représente 6,3 % du total des praticiens éligibles.
L'activité libérale « demeure une réalité plus répandue dans le domaine chirurgical », avec 42 % des chirurgiens éligibles concernés. Après les spécialités chirurgicales, 21 % des praticiens éligibles exercent en radiologie et médecine nucléaire et 11 % parmi le reste des spécialités médicales.
Suivi de situations individuelles
Les PH peuvent exercer une activité privée à l'hôpital public à condition de ne pas y consacrer plus de 20 % de leur temps de travail hebdomadaire et d'effectuer une majorité de consultations et d'actes au titre de l'activité publique. Ces médecins doivent en outre reverser à leur employeur une partie des honoraires perçus, en fonction des actes pratiqués. Pour l'AP-HP, cette redevance s'est élevée à près de 10,8 millions d'euros en 2017, soit 10 % de plus qu'en 2016.
La commission centrale de l'activité libérale constate toutefois « d'importants problèmes de remontée » d'informations sur l'activité publique des médecins, qui « perturbent la qualité du contrôle » qu'elle exerce. Par ailleurs, « 12 situations individuelles feront l'objet d'un suivi particulier (...) au titre de 2017 », précise-t-elle.
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