Agnès Buzyn a lancé la semaine dernière trois ateliers de travail pour réformer les urgences et éviter que la crise n'enflamme tout l'hôpital.
Animés par des professionnels de terrain, ces ateliers portent sur la généralisation des admissions directes de personnes âgées à l'hôpital pour limiter les passages évitables aux urgences ; l’obligation de créer « dès 2020 » des cellules de gestion des lits (bed manager) dans chacun des 135 groupements hospitaliers de territoire ; l’ouverture de protocoles de coopération « dès octobre » pour les infirmiers des urgences et la possibilité pour ces derniers de se former à la pratique avancée (IPA). « Dans les deux mois qui viennent, je veux que les ateliers m’aient rendu leur copie, même avant si c’est possible ! » a réclamé la ministre. Ségur estime que 23 % des personnes de plus de 75 ans passent plus de 8 heures aux urgences contre 10 % des 15/74 ans.
Agnès Buzyn doit installer dès cette semaine un nouveau groupe de travail pour dessiner les contours du futur service d'accès aux soins (SAS) universel, une plateforme accessible 24 heures sur 24 en ligne ou par téléphone qui devra offrir aux Français, en fonction des besoins et de l'urgence, un conseil médical, un rendez-vous avec un généraliste dans les 24 heures, une téléconsultation, une orientation vers un service d'urgences ou la possibilité de recevoir une ambulance.
Le gouvernement a prévu 754 millions d'euros d'ici à la fin du quinquennat pour financer la refondation des urgences. 255 services se disaient en grève au 16 septembre.
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