La réforme du financement de la psychiatrie et l'augmentation des crédits récompensant la qualité des soins à l'hôpital seront au menu du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2020.
Agnès Buzyn avait reçu fin janvier des mains de Jean-Marc Aubert, patron de la DREES (ministère), un rapport sur le financement du système de santé et promis de « donner des orientations » au printemps pour « préparer les mesures de transformation qui seront inscrites » dans le prochain budget de la Sécu.
Les crédits consacrés à la qualité et à la pertinence pour les établissements de santé (dits crédits IFAQ), passés de 60 millions d'euros en 2018 à 200 millions d'euros en 2019, augmenteront de nouveau l'an prochain « pour atteindre un milliard d'euros en 2022 », ont annoncé Agnès Buzyn et Jean-Marc Aubert ce jeudi, en marge d'une conférence de presse.
Mettre fin à l'« iniquité »
La refonte des modalités de financement de la psychiatrie sera engagée à partir de 2020 « pour une mise en œuvre échelonnée jusqu'en 2022 ».
L'objectif poursuivi est de mettre fin à « l'iniquité » actuelle entre établissements, selon leur statut public ou privé et selon leur région, a expliqué Jean-Marc Aubert, ajoutant qu' « il y a l'idée que cela s'accompagne d'un renforcement des moyens ».
Le cabinet de la ministre a précisé que la réforme était une « substitution » d'un modèle de financement à un autre, « sans baisser les moyens des hôpitaux » mais avec « une approche à enveloppe constante ».
Selon « Hospimedia », la généralisation du paiement à la séquence de soins (bundled payment), autre modèle tarifaire (forfait pour un ensemble de professionnels de santé) proposé par le rapport Aubert pour réduire les hospitalisations, aurait été écarté des orientations de Ségur.
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