Manque de postes à pourvoir, opacité du recrutement, inégalités entre les disciplines : le post-internat a fait l'objet de vives critiques, au congrès du Syndicat national des jeunes médecins généralistes (SNJMG), qui vient de se tenir à Paris.
« Le nombre de postes de CCA est resté le même depuis 1995 alors que le numerus clausus a augmenté et les modalités d'accès datent d'une autre génération », dénonce le Dr Emanuel Loeb, président des Jeunes Médecins (ex-ISNCCA). La mauvaise répartition est épinglée : 3 600 postes sont attribués chaque année aux spécialités médicales, chirurgicales et en médecine générale mais 1 600 sont à pourvoir à Paris.
Pour le Pr Vincent Renard, président du Collège national des généralistes enseignants (CNGE), le constat est alarmant en médecine générale – le nombre de postes étant en totale inadéquation avec les besoins de la filière. « On est passé de 80 à 150 postes pour 10 000 internes, c'est un pas en avant mais le ratio n'est pas bon. Par rapport aux autres disciplines, c'est 30 % de chances de moins d'obtenir un poste et de faire de la recherche », souligne-t-il. Cette situation se traduit par des travaux de recherche en soins primaires moins abondants et une frustration des jeunes généralistes. « La filière universitaire en médecine générale est encore méprisée », se désole-t-il.
Les modalités d'accès au post-internat sont jugées archaïques. « Certaines collègues n'ont pas eu de postes car elles ont eu une grossesse après leur internat. Notre génération n'a plus cette vision, il faut tout changer », avance le Dr Loeb. Les Jeunes Médecins proposent un statut unique de praticien universitaire contractuel (PUC), où les activités de recherche et d'enseignement seraient sanctuarisées.
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