Ils étaient une centaine réunis ce jeudi 1er octobre près de Rennes pour dénoncer ce qu'ils vivent comme une « injustice et même comme une humiliation ». Ces salariés du centre hospitalier Guillaume-Régnier (CHGR) de Rennes, spécialisé en psychiatrie, veulent pouvoir bénéficier de l'augmentation de 183 euros net mensuels prévue par le Ségur de la santé.
Or, ils en sont explicitement exclus depuis la parution le 19 septembre du décret actant cette revalorisation. En effet, les grévistes, s'ils sont salariés d'un hôpital public, exercent dans des structures sociales ou médico-sociales exclues des négociations. En l'occurrence, il s'agit des professionnels d'une maison d'accueil spécialisée (MAS), d'un Centre de soins, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) et d'un Service d'éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD). Leur nombre total est estimé entre 300 et 500 salariés.
Discrimination
« Nous avons les mêmes métiers, nous faisons les mêmes horaires, nous avons la même réglementation du travail mais nous n'aurions pas droit au même salaire », s'offusquent les syndicats SUD et CGT, à l'origine du mouvement, dans un communiqué commun. Dans une lettre adressée au ministre de la Santé Olivier Véran, ils lui demandent de « corriger immédiatement » cette décision et dénoncent une « discrimination des structures du médico-social de la fonction publique hospitalière ». Ils exigent de pouvoir toucher la première tranche d'augmentation dès le mois d'octobre, comme leurs collègues de l'hôpital.
« Vous pouvez l'annoncer maintenant. Si vous ne le faites pas, nous viendrons chercher ces 183 euros au ministère et nous prenons dès maintenant les dispositions pour cela », mettent en garde les syndicats.
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