Directeur d’hôpital, un « métier exigeant et d’engagement » dont il faut « prendre soin », plaide l’ADH

« Que serait l’engagement de l’ensemble des hospitaliers sans cette vocation fondamentale du “prendre soin” ? », a exprimé Vincent Prévoteau en ouverture des 33^es Journées de l’association. Cinq ans après le démarrage de la crise sanitaire, le président de l’ADH a souhaité rendre hommage aux « acteurs hospitaliers qui ont combattu le Covid, quelles que soient leurs fonctions, et dont l’engagement a été sans faille », avant de décliner les multiples attentions qui doivent être portées aux patients, à l’hôpital et aux équipes.

Soulignant l’exigence de garantir aux personnes accueillies l’accès à des soins d’excellence et à la prévention, Vincent Prévoteau a également appelé à améliorer « la prise en charge des victimes de violences familiales, des enfants en danger ou encore des personnes vivant avec un handicap ». La session inaugurale a d’ailleurs été suivie de la signature de la charte Romain Jacob qui a précisément pour objectif de fédérer toutes les énergies afin d’optimiser l’accès aux soins et à la santé des patients en situation de handicap.

Service minimum de Catherine Vautrin

Vincent Prévoteau a ensuite insisté « sans corporatisme » sur le « prendre soin » des équipes de direction. « Il s’agit d’un métier exigeant, d’engagement qui nous amène à connaître des situations difficiles. Trois leviers doivent être renforcés : l’accompagnement des carrières grâce au dispositif mis en place par le Centre national de gestion (CNG) ; leur valorisation qui nécessite la constitution de viviers favorisant les mobilités inter fonctions publiques et la transposition statutaire qui n’a malheureusement toujours pas abouti ; et enfin, la protection des directeurs par le CNG et les agences régionales de santé. J’aimerais aussi évoquer les outils juridiques comme la protection fonctionnelle, qui doit nous être garantie y compris devant les juridictions financières », a-t-il souligné.

Dans un (très) court message vidéo, Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles a rendu hommage aux acteurs hospitaliers qui restent pleinement mobilisés « malgré des tensions humaines et financières qui restent fortes ». « Le prendre soin doit aussi s’appliquer à celles et ceux qui prennent soin des autres », a-t-elle exprimé, citant en illustration de l’action du gouvernement la campagne nationale en faveur de l’attractivité des métiers. Sans s’attarder ni faire d’annonces, la Rémoise a évoqué trois sources de progrès : la territorialisation des politiques de santé, la simplification administrative « pour libérer les énergies » et la réorganisation du système pour le rendre « plus résilient ».