« Paradoxe »

La présence du Pr Daraï avait également été dénoncée par le Collectif interassociatif autour de la naissance (Ciane), qui regroupe des associations de parents et d’usagers concernés par la grossesse, l’accouchement et les premiers jours de la vie. Ce dernier rappelait que le rapport de la commission d’enquête interne de l’AP-HP et de Sorbonne Université (dont a fait partie la Pr Alexandra Benachi, vice-présidente du CNGOF) avait conclu au non-respect de « l’obligation d’information des patientes, le soulagement de leur douleur, le respect de leurs volontés » (sans retenir toutefois de connotation sexuelle). « Les congrès professionnels doivent mettre en avant des soignants experts dans leur spécialité, mais (...) aussi parfaitement respectueux dans les relations qu’ils entretiennent avec leurs patients(e)s, recadrait le Ciane. (Le) choix d’un orateur dont les pratiques ont été désavouées par une commission où siégeait un des dirigeants du CNGOF est un paradoxe pour le moins difficile à appréhender. »

Pas condamné

« Conscient de l’émoi suscité », le CNGOF avait justifié jusque-là la présence du Pr Daraï par le fait que ce dernier n’avait pas, « à ce jour », été condamné par la justice française et qu'il continuait à consulter, « à publier » et à « être invité » dans les congrès internationaux en tant que « spécialiste reconnu de gynécologie ».

Le gynécologue-obstétricien a finalement décidé d'annuler sa participation au congrès parisien de lui-même. Il est – pour l'instant – encore prévu au programme du 6e Congrès européen sur l'endométriose, prévu les 16 et 17 juin à Bordeaux.