La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Besançon a rejeté mercredi deux requêtes en nullité déposées par l'ancien anesthésiste Frédéric Péchier, soupçonné de 30 empoisonnements de patients, dont 12 mortels, a-t-on appris auprès de la procureure générale Marie-Christine Tarrare.
La défense du médecin avait demandé l'annulation de la totalité des interrogatoires de l'accusé conduits en mars par les juges d'instruction. Mais le parquet général n'avait pas suivi ces demandes et avait requis le rejet, suivi donc par les magistrats. En mars dernier, l'avocat du Dr Péchier avait déjà formulé une demande d'annulation de 26 rapports d'expertise, mais il s'est finalement désisté de cette demande au mois de juin.
Conflit avec ses collègues
C'est donc un nouvel épisode dans cette longue et complexe affaire. Les poursuites contre l'ancien anesthésiste bisontin avaient commencé en 2017. Âgé de 51 ans, le Dr Frédéric Péchier est accusé d'avoir pollué volontairement, entre 2008 et 2017, les poches de perfusion de patients à la Clinique Saint-Vincent et à la polyclinique de Besançon, pour provoquer des arrêts cardiaques puis démontrer ses talents de réanimateur, mais aussi pour discréditer des collègues avec lesquels il était en conflit.
Depuis le début de l'affaire, le réanimateur a toujours clamé son innocence. Interdit aujourd'hui d'exercer en tant qu'anesthésiste ou toute autre fonction médicale impliquant un contact physique avec un patient ou une prescription médicale, il est néanmoins autorisé à conserver une activité médicale, en tant que médecin conseil ou médecin régulateur du Samu par exemple.
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