Après avoir débloqué en urgence 150 millions d'euros pour la pédiatrie – ciblés sur les services hospitaliers en tension –, François Braun a élargi cette enveloppe à 400 millions d’euros, début novembre. Objectif : financer le doublement de la rémunération des heures de nuit pour les personnels de l'hôpital jusqu'au 31 mars, l’extension de la prime de soins critiques à « tous les soignants » travaillant dans ces services pédiatriques (notamment aux puéricultrices) et acter le prolongement des mesures estivales de la mission flash (comme la régulation médicale ou les aides à la médecine de ville). À moyen terme, des Assises nationales de la pédiatrie prévues au printemps 2023 permettront l'élaboration de la feuille de route du secteur pour les années à venir.
Ces annonces d'urgence ont été jugées très insuffisantes par le collectif de pédiatrie, qui avait remis à l’Élysée une lettre ouverte signée par plus de 7 000 soignants du secteur. « Si la porte est entrouverte, ces mesures ne sont en aucun cas de taille à permettre la survie de la pédiatrie et l’arrêt des soins dégradés à nos enfants tels que nous les vivons tous les jours, résume le collectif. Nous ne pouvons plus cautionner leur mise en danger permanente ». Alors que les services pédiatriques saturés sont touchés par un manque criant de personnel (donnant lieu à des transferts de malades), le collectif réclame des mesures « structurelles et pérennes » : hausse des salaires, recrutements, ratios de patients par soignant, valorisation de la spécificité pédiatrique mais aussi reconnaissance de la responsabilité de l'État dans la crise.
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