Le Royaume-Uni fait face à une pénurie de sang inédite, a alerté ce mercredi le système de santé public, qui a demandé aux hôpitaux de décaler les opérations non urgentes. Des reports qui risquent d'aggraver encore un peu plus les délais déjà importants que subissent les patients.
L'agence du sang et des transplantations (NHSBT) du NHS (National Health Service), a déclenché une alerte orange sur les stocks de sang, entrée en vigueur ce mercredi. C'est la première fois qu'une telle alerte orange est déclenchée, a précisé le NHSBT à l'AFP. Cela signifie qu'« il est demandé aux hôpitaux de mettre en place des mesures pour protéger les stocks de sang, ce qui peut vouloir dire décaler des opérations non urgentes pour s'assurer que le sang est prioritairement donné aux patients qui en ont le plus besoin », a expliqué l'agence.
Le NHSBT appelle les donneurs à se mobiliser
Alors que les stocks de sang dépassent en général 6 jours, « les niveaux devraient baisser sous les deux jours », ajoute l'institution, qui appelle les donneurs à se mobiliser pour les renflouer.
Cette nouvelle péripétie frappe des hôpitaux publics déjà confrontés à de nombreux problèmes, entre flambée de leurs factures d'énergie, pénurie de main-d'œuvre, service d'urgences encombrés, retards d'ambulances et longues listes d'attente pour subir une opération du fait du rattrapage des opérations annulées pendant la pandémie de Covid-19. Une grève des infirmières, qui réclament des hausses de salaires pour faire face à l'inflation, menace également de perturber un peu plus leur fonctionnement.
« Les patients sont notre priorité »
« Demander aux hôpitaux de limiter leur utilisation de sang n'est pas une décision qu'on prend à la légère », a justifié Wendy Clark, directrice intérimaire du NHSBT. « Les patients sont notre priorité. Je présente sincèrement mes excuses aux patients qui pourraient voir leurs opérations repoussées à cause de cela », a-t-elle ajouté.
Le maintien des stocks de sang est un « défi » depuis la pandémie de Covid-19, explique encore l'institution, du fait des « pénuries de personnel » mais aussi « parce que les donneurs sont moins enclins à venir dans les centres de collecte dans les villes ».
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