Le syndicat SUD Santé du groupe hospitalier Paul Guiraud, à Villejuif et Clamart (banlieue sud de Paris), n’a pas digéré la nouvelle. Une unité de soins du nouvel hôpital de Clamart va porter le nom de Jean-Louis Vaudoyer. Une décision unilatérale - ni la CME ni le conseil de surveillance n’ont eu leur mot à dire - que conteste vivement l’organisation SUD, représentant 60 % du personnel de l’établissement.
Qui était Jean-Louis Vaudoyer ? L’organisation dresse du personnage un sinistre tableau. Écrivain, collaborateur pendant la seconde guerre, il fraya avec de sombres gens. Jérôme Carcopino, « ministre de l’Éducation de Pétain, inventeur du numerus clausus contre les étudiants juifs ». Otto Abetz, qui a soutenu financièrement « sa politique d’aryanisation culturelle ». « En contrepartie, Jean-Louis Vaudoyer déplace sa troupe à Vichy fin 1941 pour la saison 1942. On le verra dîner avec Pétain et prendre le thé avec l’amiral Darlan », s’insurge SUD santé, qui exige que le bâtiment hospitalier soit immédiatement débaptisé, et renommé de façon démocratique par l’ensemble de la communauté hospitalière.
Vaudoyer a été élu à l’Académie française après la guerre. Il est mort à Paris en 1963, sans avoir été inquiété.
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