Les sénateurs du groupe communiste (CRC) s’insurgent contre la politique hospitalière du gouvernement, qui privilégie la création de structures de soins privées au maintien d’établissements publics.
« La fermeture des petites maternités est une aberration sanitaire et financière, lit-on dans un rapport présenté par Laurence Cohen, sénatrice communiste du Val-de-Marne, qui propose d’« instaurer un moratoire sur les fermetures de service et d’établissements de santé ou leur regroupement ».
« Au lieu d’expérimenter des maisons de naissance, au statut juridique flou, pratiquant les dépassements d’honoraires tout en bénéficiant de subventions publiques, il est impératif de préserver et d’encourager les maternités de niveau I », indique encore le document.
Arrêter les fermetures
Le groupe communiste cite en exemple « l’effondrement » du nombre de ces établissements, passé de 1 369 en 1975 à 554 en 2008, et la fermeture de 130 centres d’IVG en dix ans.
« En parallèle à cette situation terrible, on nous demande de voter une loi sur le développement des maisons de naissance, s’agace Laurence Cohen. On marche sur la tête ! »
Le groupe communiste présente ce mercredi au Sénat, en présence de la ministre de la Santé Marisol Touraine, une proposition de loi visant à instaurer ce moratoire. Défendu la semaine dernière en Commission des affaires sociales, le texte a été rejeté en bloc. Le groupe écologiste s’est abstenu.
MISE À JOUR (17h55) : le Sénat a rejeté ce mercredi la proposition de loi déposée par le groupe communiste (CRC) visant à instaurer un moratoire sur les fermetures d’établissements de santé ou leur regroupement, par 310 votes contre et 34 votes pour.
Faciliter la régularisation des Padhue ? L’Académie de chirurgie souligne le « devoir de sécurité vis-à-vis des patients »
À Paris, des médecins Padhue dans la rue pour dénoncer l’aberration de leur quotidien
Praticiens diplômés hors UE
Les Padhue à nouveau dans la rue
Revalorisation des astreintes : les praticiens hospitaliers maintiennent la pression