La stratégie nationale de santé met l’accent sur les territoires, alors que dans le même temps, les centres hospitaliers locaux se sentent négligés par les Agences régionales de santé.
La Fédération hospitalière de France (FHF) soulève le paradoxe, aux côtés de l’Association des généralistes intervenant en hôpital local (AGIHL), et de l’Association nationale des centres hospitaliers locaux (ANCHL) pour demander un moratoire sur la fermeture des lits dans ces établissements de proximité.
Une menace plane sur l’avenir des 300 CH locaux, estiment les trois organisations.
Cinquante-neuf de ces structures, souvent implantées en zone rurale, ont déjà disparu entre 2004 et 2012. En Franche-Comté, la possible mise en place de seuils minimaux de capacité des services de soins de suite risque de conduire la moitié des centres hospitaliers locaux à la fermeture.
Pour une juste place
La FHF, l’AGHL et l’ANCHL demandent l’envoi d’instructions aux ARS afin de « donner leur juste place [aux hôpitaux locaux] dans les projets régionaux de santé ». Les organisations souhaitent que soit établi un financement pérenne des activités sanitaires de ces établissements de proximité, ainsi que des mesures attractives pour les professionnels de santé libéraux.
Cette prise de position intervient quelques jours après un colloque organisé par l’AGIHL et l’ANCHL au cours duquel la ministre de la Santé, Marisol Touraine, s’est engagée à conforter les hôpitaux locaux dans les territoires fragiles.
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