Aiguilles chirurgicales, stents intelligents… la moitié des dispositifs médicaux qui font la réputation du groupe familial B. Braun est déjà produite dans l’Hexagone où le président de la filiale française Marc-Alexander Burmeister affirme sa volonté de tripler ses investissements dans les cinq ans qui viennent.
L’entreprise qui emploie 2 000 personnes en France ambitionne en particulier de multiplier par deux la capacité d’accueil dans ses centres de dialyse. D’ici à 2020, le groupe prévoit d’investir 100 millions d’euros supplémentaires dans la production et 50 millions d’euros pour développer les services. « Un millier de patients sont déjà pris en charge dans nos centres de dialyse appelés à devenir des centres de néphrologie pour garantir la synergie avec le soin des plaies », précise Cécile Bassereau, directrice générale de B. Braun Avitum. La filiale spécialisée dans la dialyse et le traitement des insuffisants rénaux s’apprête par exemple à relocaliser un centre dans le 19e arrondissement de Paris, appelé à devenir un centre de formation pour les professionnels.
Malgré cette volonté de conquête de marchés, le président de la filiale française déplore « le côté obscur » de l’Hexagone où il ne serait pas si facile de trouver des partenaires du côté des pouvoirs publics. Marc-Alexander Burmeister promet en tout cas d’étudier les opportunités d’ouvrir des centres dans les hôpitaux mais il joue aussi la carte de la proximité. Le centre de dialyse de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence) développe ainsi un service de télémédecine avec les centres de Digne-les-Bains et de Sisteron, permettant aux patients d’être suivis plus près de chez eux. Résultat : 50 000 euros d’économies sur les transports sanitaires qui représentent 17 % du coût total de la dialyse, précise Cécile Basserau.
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