« Je hais les médecins tels qu’on les fabrique, je hais la médecine telle qu’on la pratique. » Le Dr Laurent Vercoustre, 65 ans, est gynécologue-obstétricien au pavillon mère-enfant du groupe hospitalier du Havre. Cette phrase, tirée de son dernier ouvrage, « Dr House et moi, simple praticien hospitalier »*, résume assez bien l’auteur et son œuvre singulière, qui dresse à la fois un portrait dithyrambique du personnage fictif de la série télévisée américaine éponyme et démolit dans le même temps l’hôpital français et ceux qui y travaillent.
Sur 200 pages, le Dr Vercoustre raconte sa « fascination » et sa « passion » pour le Dr House, qu’il imagine déambulant à ses côtés dans les couloirs de l’hôpital. House est solitaire, misanthrope, mais honnête. Le Dr Vercoustre l’est aussi et passe, selon ses dires, pour un « vieux con » auprès de certains internes et confrères. Comme le Dr House.
Entre deux considérations philosophiques – le médecin est diplômé d’un master – et des dialogues tirés de la célèbre série, le Dr Vercoustre insère des anecdotes sur sa propre carrière de praticien hospitalier, son rapport aux patientes (il déteste le colloque singulier), à l’administration (il déteste les gratte-papier) et à ses collègues (on devine la suite). Les médecins y trouveront là, peut-être, une raison d’acheter son livre.
* « Dr House et moi, simple praticien hospitalier », mai 2014, 203 pages, 21 euros, l’Harmattan
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