La ministre des Affaires sociales et de la Santé était à Lille, jeudi, pour inaugurer le nouveau Centre de réanimation et de traitement des brûlés ouvert en avril dernier. Après une rencontre à la Maison Folie de Wazemmes avec un groupe de nouveaux retraités, la ministre a visité les nouvelles installations du Centre hospitalier de Lille vouées aux soins des brûlés.
Implanté sur 17 500 m2, ce centre de réanimation dont la construction s’est étalée sur plus deux années présente une conception architecturale originale : bâti en rond, il permet aux soignants d’avoir une vue à 360° sur l’ensemble des chambres des patients. Édifié sur 6 niveaux, il regroupe l’ensemble des activités de la filière de réanimation et de la prise en charge des grands brûlés. 100 lits sont consacrés à la réanimation, et 17 aux brûlés. Deux plateaux techniques – dont un de médecine hyperbare – équipent la structure qui emploie 460 professionnels de santé. Le coût total des travaux se monte à 45 millions d’euros, les investissements liés à l’équipement atteignant 52 millions d’euros.
Accueil des patients
Marisol Touraine s’est félicitée de la qualité du nouvel équipement, fruit de l’engagement de toute la communauté hospitalière. « Il existe à Lille une mobilisation collective et la volonté d’être toujours plus en pointe pour offrir aux patients une médecine et un accueil d’excellence. Dans une région où les pathologies et les risques de mortalité sont plus élevés qu’ailleurs, et où les indicateurs de santé demeurent préoccupants, la situation sanitaire justifie un engagement fort de l’État pour permettre un meilleur accueil des patients », a-t-elle déclaré.
À ce sujet, la ministre des Affaires sociales et de la Santé a rappelé les mesures destinées à soutenir les hôpitaux dans leurs investissements. « 45 milliards d’euros seront investis dans les établissements de santé au cours des prochaines années pour moderniser et anticiper les besoins de l’avenir. Pour compléter les financements propres et les subventions d’État, un partenariat est engagé avec la Caisse des dépôts et consignations afin de proposer aux établissements des prêts à taux préférentiels. D’autre part, la Banque européenne d’investissement s’est engagée à consacrer une enveloppe d’1,5 milliard d’euros à des prêts à taux réduits accordés aux établissements de soins, pour écarter les risques de défauts de financements », a-t-elle expliqué.
Investissement en santé : malgré l’urgence, pourquoi ça coince encore
Suicides de soignants à l’hôpital : Vautrin, Borne et Neuder visés par une plainte, ainsi que l’AP-HP
Opacité tarifaire, pratiques commerciales trompeuses… Les cliniques rappelées à l’ordre par Bercy
Vers un moratoire sur les fermetures des maternités ? Les obstétriciens du Syngof disent non