Le jour de carence introduit par le gouvernement Fillon a fait chuter le nombre d’arrêts pour raison de santé au sein de la fonction publique hospitalière, affirme le cabinet Sofaxis.
Les arrêts d’une journée en maladie ordinaire ont reculé de 40 %. Les arrêts de deux jours baissent de 31,8 %, et ceux de trois jours, de 16,3 %. Ces arrêts de courte durée représentent le quart des arrêts maladie à l’hôpital public.
Suppression en vue du jour de carence
Le jour de carence au sein des trois fonctions publiques a été mis en place fin 2011 : ce premier jour en cas de maladie ordinaire n’est plus indemnisé. Mais un retour en arrière se profile. La suppression du jour de carence est programmée pour début 2014. Le gouvernement Ayrault a décidé d’abroger le dispositif, le jugeant injuste pour les fonctionnaires, avec de surcroît un impact budgétaire limité.
Cette décision a suscité la colère de la Fédération hospitalière de France, qui estime qu’il en coûtera environ 65 millions d’euros par an à l’hôpital public. L’étude de Sofaxis évalue à 3 000 euros le coût moyen d’une absence pour raison de santé à l’hôpital public. Les hôpitaux de petite taille (moins de 100 agents) sont ceux qui enregistrent le plus d’arrêts maladie.
À Paris, des médecins Padhue dans la rue pour dénoncer l’aberration de leur quotidien
Revalorisation des astreintes : les praticiens hospitaliers maintiennent la pression
Praticiens diplômés hors UE
Les Padhue à nouveau dans la rue
Investissement en santé : malgré l’urgence, pourquoi ça coince encore