Près de 300 manifestants, personnels et usagers sont venus défendre mercredi, à l’appel de la CGT, le maintien du service des urgences de l’Hôtel-Dieu, le plus ancien hôpital de la capitale.
Les manifestants s’opposent au récent vote de la Commission médicale d’établissement (CME) de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui avalise la fermeture progressive des urgences de l’Hôtel-Dieu.
Au total, les urgences (ophtalmologiques, médicojudiciaires et médico-chirurgicales) « accueillent 300 malades par jour, elles servent à quelque chose ! Or, ce ne sont pas les médecins qui veulent les fermer mais des personnalités externes », a précisé le Dr Gérald Kierzek, médecin urgentiste à l’Hôtel-Dieu.
« Cette fermeture, ce sont des milliers de malades qu’il faudra basculer sur d’autres sites, tous saturés avec plusieurs heures d’attente pour les malades », a déclaré le Dr Patrick Pelloux, urgentiste au SAMU de Paris.
Plusieurs services ont déjà été transférés à l’hôpital Cochin mais la direction de l’AP-HP ne s’est pas encore prononcée sur la fermeture du service des urgences qui ont accueilli 43 000 patients en 2011.
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