Marisol Touraine ferait-elle machine arrière concernant la prise en compte de la pénibilité du travail des praticiens hospitaliers ? Selon le Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs élargi (SNPHAR-E), une négociation spécifique serait envisagée pour les seuls agents de la fonction publique hospitalière. Ce qui exclut de fait le corps médical.
En septembre, durant le débat sur la réforme des retraite, la ministre de la Santé avait au contraire laissé entendre que l’ensemble des personnels hospitaliers pourraient être concernés par la mesure.
Une mission de service publique source de pénibilité
Le SNPHAR-E dénonce une « injustice» à l’égard des médecins hospitaliers, qui passeraient ainsi entre les mailles du filet, alors que bon nombre d’entre eux assurent la permanence ces soins la nuit et le week-end.
« Cette mission de service public est source d’une pénibilité objectivable consécutive au travail de nuit et aux rythmes de travail alternants », déclare le SNPHAR-E, lassé des grands discours sur la nécessaire revalorisation des carrières médicales à l’hôpital, quand dans le même temps les actes ne suivent pas. « L’hôpital public à besoin de ses médecins. Le mépris ne peut plus durer », clame le syndicat, membre d’Avenir hospitalier.
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