Le système de santé reste peu sollicité pour l'instant par les Jeux olympiques de Paris, selon les indications données jeudi 1er août par plusieurs responsables sanitaires.
« Une semaine après le démarrage des épreuves, nous sommes très satisfaits de l'efficacité et de la robustesse du système déployé pour prendre en charge » les athlètes et le public, a déclaré Frédéric Valletoux, ministre démissionnaire délégué à la Santé.
Beaucoup de malaises sans gravité
Jusqu'à maintenant, « on a eu à peu près 4 000 prises en charge de tout type […]. Ça concerne surtout la clinique du village olympique, mais aussi la prise en charge de spectateurs qui ont eu un coup de chaud, se sont fait mal à la cheville… », a-t-il précisé à la presse, en marge d'une visite du petit hôpital mobile installé sur les Champs-Élysées.
Le Samu de Paris, de son côté, se trouve sur un « plateau d'activité supérieur de 20 à 30 % » à un été normal, « avec beaucoup de malaises mais pas de malaises graves », a indiqué le patron du Samu de Paris, le Pr Frédéric Adnet. Malgré la forte chaleur enregistrée sur les sites olympiques parisiens ces derniers jours, « nous n'avons pas eu de coups de chaleur graves » avec un risque mortel, selon lui.
Un été comme un autre
À l'Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP), le poids lourd hospitalier parisien, « nous constatons une activité conforme à l'activité estivale » habituelle, « un peu au-dessus pour certains jours, un peu au-dessous pour d'autres jours », a rapporté son directeur général Nicolas Revel.
Les 370 lits supplémentaires mis en service par l'AP-HP pour la période des JO permettent de bien fluidifier les passages dans les services d'urgences, avec un faible nombre de patients contraints de rester la nuit aux urgences faute de lits dans les autres services en aval, a-t-il expliqué.
« On est entre zéro et dix » chaque soir, « c'est presque une situation rêvée pour les urgentistes », a ajouté Nicolas Revel.
Des soins accordés à 141 patients
Des statistiques publiées mercredi par Santé publique France confirment le diagnostic d'une suractivité limitée liée aux JO par rapport à un été normal.
Depuis le début des JO, les prises en charge des Samu dans les cinq régions françaises concernées ont impliqué « des patients jeunes, de faible gravité, ne nécessitant pas pour la plupart de transport vers un établissement de santé », a détaillé l'organisme public.
Au total, « 141 patients ont été pris en charge sur la semaine écoulée » par les Samu des cinq régions pour des évènements liés au début des épreuves des JO et à la cérémonie d’ouverture, tous « de faible gravité ».
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