À mi-chemin entre Toulouse et Carcassonne, le Lauragais est bien connu pour ses paysages vallonnés qui ressemblent à la Toscane, moins pour sa problématique de désert médical. « C’est pourtant une réalité car notre bassin de population est éloigné du CHU de Toulouse et de l’hôpital de Carcassonne, brosse le Dr Thomas Gémar, gériatre et directeur des affaires médicales de la clinique Monié, établissement privé et indépendant, membre de Clinavenir. Pour lutter contre ce phénomène, nous avons participé dès 2018 à la construction de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) du Lauragais. Dans ce cadre, nous avons développé une offre de télé-expertise en gériatrie, qui a permis de fluidifier les parcours de soins. »
L’établissement a entamé une nouvelle mue il y a près de trois ans, assortie de travaux considérables et d’une enveloppe de 18 millions d’euros d’investissement issu du Ségur. « Ceci nous a permis d’ouvrir ce mois de février l’hôpital de jour de médecine dans un nouveau bâtiment dans lequel nous proposons des bilans spécialisés notamment en médecine interne avec 10 lits dédiés, développe Thomas Gémar. Avec cette offre, nous venons combler un manque, car cette spécialité rare n’était jusqu’à présent pas proposée à Carcassonne. Cela obligeait les patients à se rendre à Toulouse, au CHU ou à la clinique Saint-Exupéry. »
Un centre de soins non programmé sept jours sur sept
Depuis sa dernière rénovation, l’établissement dispose aussi d’une unité fermée de 14 lits gériatriques pour patients atteints d’Alzheimer, de six lits palliatifs et d’un scanner utilisé à 50 % pour de la traumatologie et à 50 % dans le cadre de diagnostics médicaux.
Également labellisée hôpital de proximité depuis 2021, la clinique compte désormais 170 lits et places (contre 151 auparavant), dans des activités de médecine de proximité et de soins médicaux et réadaptation (SMR) polyvalents et spécialisés.
En se positionnant comme un hôpital de proximité, la clinique Monié a aussi le souci d’assurer la permanence des soins. « Nous avons ouvert un centre de soins non programmés, qui accueille aujourd’hui 20 000 patients par an et probablement autour de 25 000 dans les deux prochaines années, car la demande ne cesse d’augmenter », pointe le gériatre. La structure est ouverte de 8 heures à 20 heures, 7 jours sur 7, s’appuie sur six urgentistes toulousains et une généraliste salariée qui répond à une patientèle plus classique.
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