Marisol Touraine a précisé qu’elle annoncerait des décisions mardi 4 mars concernant le statut des sages-femmes hospitalières, ce lundi matin sur Europe 1.
« Je peux vous dire [...] que le statut des sages-femmes à l’hôpital va changer, que leur rôle médical, leurs compétences spécifiques, seront pleinement reconnus, mieux reconnus à l’hôpital public, et c’est une bonne chose », a assuré la ministre de la Santé.
Les six organisations du collectif à l’origine des quatre mois de grève d’une partie de la profession ont rappelé que « les sages-femmes ne se contenteront plus d’un "statut tiédasse", un statut "entre-deux" ».« Préparez-vous à gérer une crise sans précédent dans les maternités de France si la cause des sages-femmes ne trouve pas satisfaction », a-t-il menacé par voie de presse.
Mauvaise attitude des cliniques
Dans un autre registre, Marisol Touraine s’est attardée sur la situation des étudiants infirmiers, menacés d’être privés de stage en clinique depuis le 1er mars.
«100 % des étudiants ont aujourd’hui un stage », a promis la ministre. Et cela « grâce à la mobilisation du ministère, des hôpitaux publics, des instituts de lutte contre le cancer, de certaines cliniques aussi qui n’ont pas accepté de rejeter les étudiants, et des établissements privés à but non lucratif ».
« Je trouve que l’attitude des cliniques n’est pas une bonne attitude », a-t-elle ajouté. Et de conclure, sévère : les établissements privés « n’ont rien à gagner à transformer les étudiants en pions sur un jeu qui ne les concerne pas ».
Las d’être traités comme une « monnaie d’échange » dans le bras de fer qui oppose la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) et le gouvernement sur la baisse des tarifs 2014 pour les cliniques, les futurs infirmiers manifesteront ce mardi « leur indignation » dans plusieurs villes de France.
Enfin, à propos de l’enquête lancée à la suite du décès d’une patiente aux urgences de Cochin, Marisol Touraine a confirmé qu’il n’y aurait pas de sanction individuelle.
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