Le collectif de sages-femmes en grève depuis cinq mois annonce une « semaine noire dans les maternités, les cabinets libéraux, les écoles de sages-femmes, dont jeudi sera le point culminant ».
Déçu par le refus de Marisol Touraine d’accorder aux sages-femmes salariées le statut de praticien hospitalier, le collectif ne baisse pas les bras.
Le jeudi 20 mars, les sages-femmes hospitalières arboreront une tenue noire.
Discrimination
Les professionnelles libérales fermeront leurs cabinets, celles exerçant en services de protection maternelle infantile (PMI) et en maternité feront grève. Les écoles de sages-femmes seront « mortes ».
Toutes ont l’intention d’envoyer un courrier commun à l’agence régionale de santé (ARS) et aux ministres Jean-Marc Ayrault et Marisol Touraine, avec copie au directeur de leur établissement pour les salariées.
À l’origine du mouvement de contestation, le collectif détaille par le menu une série d’actions modulables selon le lieu et le mode d’exercice de chacune : tractage, opération escargot, rassemblement devant les ARS, consultations gratuites sur les places publiques... 60 % de la profession serait en grève, avance le collectif.
« Ni la ministre de la Santé, ni le Premier ministre n’ont voulu prendre la mesure denotre ras-le-bol, denotrecolère face à la discrimination faite à notre profession presque exclusivement féminine, assure le collectif. Ils préfèrent écouter l’idéologie corporatiste d’une autre professionqui refuse l’égalité par peur de perdre le pouvoir ».
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