Près de quatre ans après le décès de la jeune Alsacienne dont l'appel au 15 n'avait pas été pris au sérieux, une nouvelle expertise médicale vient contredire la thèse initiale de l'intoxication au paracétamol.
Le 29 décembre 2017, Naomi Musenga, 22 ans, avait appelé les pompiers pour des violents maux de ventre avant d'être redirigée vers le Samu puis de décéder quelques heures plus tard, après une prise en charge tardive.
Le rapport d'autopsie avait conclu à l'époque à une « défaillance multiviscérale sur choc hémorragique ». Le dépôt par sa famille d'une plainte pour « non-assistance à personne en danger » et « mise en danger de la vie d'autrui » contre X et contre les Hôpitaux universitaires de Strasbourg avait abouti à l'ouverture d'une information judiciaire.
L'affaire prend aujourd'hui un nouveau tour car la presse régionale a révélé, mardi 23 novembre, qu'une contre-expertise demandée par la famille et diligentée par la cour d'appel de Colmar contredit la conclusion du premier expert qui avait attribué le décès de la jeune femme à une surdose de paracétamol. Selon le site d'information Rue89 Strasbourg, les conclusions de trois médecins rédigées en octobre 2021 attribuent la mort de la jeune femme à « l’évolution dramatique d’un état de choc abdominal » et réfute le diagnostic d’une hépatite fulminante au paracétamol.
La sœur de Naomi Musenga a estimé mardi sur l'antenne de France Bleu Alsace que « l'hôpital doit reconnaître ses torts ».
Ce que l’on sait du vol de données de santé de plus de 750 000 patients d’un établissement francilien
L’Igas veut inciter tous les hôpitaux à déployer des actions de prévention primaire
À l’hôpital psychiatrique du Havre, vague d’arrêts de travail de soignants confrontés à une patiente violente
« L’ARS nous déshabille ! » : à Saint-Affrique, des soignants posent nus pour dénoncer le manque de moyens