#Morpho : entre le 24 et le 31 mai dernier, les services du Samu 75, des Samu 971 (Guadeloupe), 972 (Martinique) et 973 (Guyane) se sont livrés à un exercice médical d’une ampleur exceptionnelle – une cyberattaque. Pendant toute cette semaine, la Guyane a été la scène centrale de cet exercice de simulation visant à reproduire une « panne informatique aux conséquences multiples et graves dans les hôpitaux du territoire ». Pire, deux jours après s’être posées à Cayenne, les équipes d’intervention ont dû faire à un accident imprévu se produisant en parallèle à Kourou (explosion sur le site du Centre spatial guyanais).
Ce scénario catastrophe – que n’auraient pas renié les auteurs de la série américaine 24 heures Chrono – a été concocté par l’ARS Guyane, le Samu 75 et l’état-major interministériel de zone de défense et de sécurité (EMIZ). Un an de préparation a été nécessaire pour imaginer des situations permettant de tester les procédures, la coordination des équipes et la réactivité des services en situation de crise.
Ce test a donc mobilisé les services du Samu 75 et ceux des Samu 971, 972 et 973 et a réclamé une implication très forte des acteurs de terrain concernés publics comme privés : préfecture, forces armées, pompiers, aéroports, compagnie Air Caraïbes… Il a permis de répondre en pratique à diverses questions que pourrait poser une attaque cyber de grande ampleur : comment déploie-t-on rapidement un pont aérien entre les Antilles et la métropole, tout en organisant une unité d’hospitalisation de transit et d’évacuation (UHTE) ? De quelle façon la cellule de crise de Cayenne communique-t-elle au mieux avec le centre opérationnel de régulation et de réponse aux urgences sanitaires et sociales (Corruss) mis sur pied pour l’occasion ?
« Certaines choses demandent sans doute à être améliorées, nous en discuterons à l’heure du débrief et des retex (retours d’expérience), mais nous avons appris à nous connaître, ce qui est essentiel dans ce genre d’opérations, s'est réjoui l’un des chefs de file de l’exercice, le Pr Lionel Lamhaut (Samu 75). Surtout nous avons montré que nous sommes capables de répondre à des situations de crise cyber dans les Drom. »
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