Étudiant en médecine à Lyon, Samy Nacer est jugé à partir de lundi 17 mars 2025 pour escroquerie présumée, contrefaçons, faux et travail dissimulé, rapportent Ouest France et Le Parisien. Fondateur d’une école préparatoire de médecine parisienne alors qu’il était en troisième année, le jeune homme aujourd’hui âgé de 25 ans est soupçonné – avec la complicité de trois autres personnes qui comparaissent également pour complicité devant le tribunal correctionnel de Paris – d’avoir floué plusieurs dizaines de familles d’étudiants.
La prépa Hippocrate France ouvre ses portes fin 2020, du moins sur le papier. Lestée d’une adresse qui met en confiance (66, avenue des Champs-Élysées), l’école réclame entre 3 000 et 11 000 euros aux familles qui souhaitent que leurs enfants bénéficient de cette formation autoproclamée « d’excellence ». Mais à l’été 2021, les premières plaintes arrivent et la brigade de la répression de la délinquance astucieuse (BRDA) de la police judiciaire de Paris est saisie, relate Ouest France le 16 mars. Malgré leurs relances, les familles ne voient pas l’ombre d’un cours de médecine se profiler à l’horizon pour leur progéniture.
Train de vie « dispendieux »
Samy Nacer, qui était déjà frappé d’une interdiction de gérer une entreprise après une première condamnation pour pratiques commerciales trompeuses, est interpellé en novembre 2021. Le jeune homme, toujours étudiant à Lyon, affirme aux enquêteurs qu’il souhaite ouvrir 30 antennes de son école parisienne, recruter 7 500 étudiants dès la première année pour parvenir à un chiffre d’affaires de 36 millions d’euros. Mais au regard de ses antécédents et de son train de vie jugé « dispendieux », la thèse de l’escroquerie prend le pas sur une éventuelle mauvaise gestion de trésorerie. « Moins d’un mois avant les dates de prérentrée (de 2021), la société Hippocrate ne disposait toujours pas de locaux, d’enseignants, des outils annoncés ni de polycopiés à distribuer aux élèves », synthétise l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction cité par Le Parisien lundi 17 mars.
Devant le juge, Samy Nacer, qui reconnaît les faits mais pas l’escroquerie à grande échelle, a indiqué avoir été pris dans un « engrenage » qui se serait traduit par un préjudice de 400 000 euros pour 150 à 200 victimes. Selon Le Figaro, le jeune homme a indiqué vouloir « devenir chirurgien » pour rembourser les plaignants.
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