"Je ne peux pas accepter, je n'accepte pas qu'on qualifie la tromperie de tromperie aggravée". Au premier jour de son procès à Aix-en-provence, Jean-Claude Mas a expliqué ainsi au président de la Cour pourquoi il avait fait appel. Depuis le début de l'affaire, le fondateur de PIP reconnaît la tromperie, mais assure que le gel qu'il employait pour les prothèses mammaires n'était pas nocif.
En chemise bleue et gilet noir, le septuagénaire a brièvement répondu lundi à quelques questions du président Eric Cibiel portant sur son identité, précisant notamment n'avoir que sa retraite de "1.850 euros par mois" comme source de revenus.
A deux ou trois reprises, certaines de ses réponses ont suscité des réactions des victimes dans la salle du centre des congrès d'Aix-en-Provence où le procès a été délocalisé pour accueillir le plus de monde possible. "C'est insupportable pour les victimes d'entendre que le produit n'était pas dangereux, beaucoup ont des problèmes de santé, des boules de silicone dans les seins", a commenté avant l'ouverture de l'audience Me Laurent Gaudon, soulignant que les 2.600 victimes qu'il représentait en première instance - quasiment toutes étrangères - "n'ont pas lâché le combat" et sont à nouveau parties civiles en appel. Mais globalement, le président Cibiel a très vite calmé à chaque fois très vite la salle. Toutes les parties au procès ont du reste salué lundi un climat plus serein et plus apaisé qu'en première instance.
Au total, 7.000 victimes se sont portées parties civiles dans l'espoir d'obtenir un dédommagement pour ce procès en appel. Mardi, après le rapport sur les faits présenté par le président, il entendra les prévenus. Le procès doit durer jusqu'au 27 novembre.
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