La justice vient de reconnaître l’existence d’un handicap grave dû à une hypersensibilité aux ondes électromagnétiques. C’est ce qu’annonce, ce mardi, l’association Robin des Toits qui milite pour la sécurité sanitaire des technologies sans fil. Après qu’une expertise médicale ait été pratiquée sur la plaignante, Marine Richard, un tribunal de Toulouse reconnaît qu’elle souffre du syndrome d’hypersensibilité aux ondes magnétiques dont « la description des signes cliniques est irréfutable ». Dans ce jugement rendu récemment, le « Tribunal du contentieux de l’incapacité » considère que la déficience fonctionnelle de Marine Richard est de 85 % « avec restriction substantielle et durable pour l’accès à l’emploi ». La justice lui accorde donc le droit à une allocation pour adulte handicapé pour trois ans, possiblement renouvelable, sous forme d’aide technique et d’aménagement de son logement.
Pour le porte-parole de Robin des Toits, Étienne Cendrier, « cette reconnaissance par la justice est une grande première en France ». En effet, l’hypersensibilité aux ondes électromagnétiques n’est pas officiellement reconnue comme maladie dans l’hexagone et fait l’objet de controverses entre experts. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a, pour sa part, reconnu en 2005 que l’électrosensibilité était « caractérisée par divers symptômes non spécifiques qui différent d’un individu à l’autre » mais qui « ont une réalité certaine et peuvent être de gravité très variable ». Les auteurs de cette étude de l’OMS reconnaissaient qu’il n’existe ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire, ni base scientifique permettant de relier les symptômes à une exposition aux champs électromagnétiques. En France, une loi adoptée au début de l’année prévoit la remise d’un rapport début 2016 sur l’hypersensibilité aux ondes magnétiques.
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