Un pharmacien du Chambon-Feugerolles (Loire) a été interdit d'exercer après des soupçons de fraudes à l'Assurance-maladie, entre 2017 et 2021, d'un montant de près de 200 000 euros, a-t-on appris jeudi de source judiciaire. Son procès doit se tenir le 5 septembre prochain, selon la même source.
Interpellé lundi puis relâché mardi à l'issue de sa garde à vue, ce professionnel de santé de 52 ans devra répondre principalement des délits d’« aide au mésusage ou à l’abus de médicaments » et de « délivrance irrégulière de médicaments », a déclaré à l'AFP le parquet de Saint-Étienne, qui a confié l'enquête à l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).
Interdit de diriger une officine
Parmi des substances qu'il aurait délivrées via de fausses ordonnances, en usurpant l'identité de plusieurs médecins, figurent des psychotropes et des opioïdes, a-t-il ajouté, précisant que le pharmacien était désormais interdit de « quitter le territoire et de diriger une officine » dont la sienne.
En outre, la justice lui reproche un abus de biens sociaux au détriment de sa pharmacie d'un montant estimé à près de 200 000 euros également.
Plusieurs centaines de milliers d’euros de biens lui appartenant ont été enfin saisis et transmis à l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC) à titre conservatoire, selon la même source.
Aide médicale d’État (AME) : dans un centre de PMI en première ligne, deux sénateurs prennent le pouls du terrain
Un partenariat Doctolib/Afflelou ? Les ophtalmos libéraux ne font pas « tchin-tchin »
Enquête sur les restes à charge « invisibles » : 1 500 euros par an et par personne, alerte France Assos Santé
Missions, consultation et diagnostic, prescription : le projet Valletoux sur la profession infirmière inquiète (déjà) les médecins