Dans la nuit du 19 au 20 avril 2018, le Dr Pascal Bilger avait été lardé d'une vingtaine de coups de couteau dans son sommeil. Près de quatre ans après l’assassinat de ce médecin-conseil de la CPAM de Montpellier, l’accusé est jugé depuis le 24 janvier devant la cour d’assises de l’Hérault. Patrick Goussé avait reconnu, dès le lendemain des faits, s’être introduit dans la chambre de la victime et lui avoir « assené des coups de couteau (...) alors que sa fille dormait elle aussi dans une pièce voisine », rapporte « France Bleu », présent au procès.
Âgé de 60 ans, ancien militaire reconverti en agent d’assurances, Patrick Goussé était le compagnon de l’ex-femme du Dr Bilger. Il a avoué aux enquêteurs avoir échafaudé l'assassinat du médecin de 52 ans, 18 mois auparavant. Dans une lettre adressée à la gendarmerie, l’accusé avait expliqué que Pascal Bilger « leur pourrissait la vie ». Il a expliqué qu’il ne supportait plus le médecin du travail « une feignasse de fonctionnaire ».
Aversion
Les premiers jours du procès décrivent un homme ayant développé une aversion obsessionnelle pour le médecin-conseil. « France Bleu » raconte aussi un accusé « face à ses échecs », qui « avait dans l'idée de prendre la place de père auprès des cinq enfants de Pascal Bilger ».
Après des études de médecine à Strasbourg et une thèse sur le cancer du sein, le Dr Bilger avait exercé une vingtaine d’années à la CPAM de l’Hérault. Il est le neveu du magistrat Philippe Bilger et de l’ancien PDG d’Alström, Pierre Bilger.
Le verdict est attendu ce vendredi 28 janvier.
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