Le tribunal correctionnel de Lille a relaxé ce mercredi 9 février un médecin de la maison d'arrêt de Sequedin (Nord), poursuivi pour « homicide involontaire » après le décès en février 2016 d'un détenu à la suite d'une hémorragie digestive.
Le 12 février 2016, un détenu réputé difficile de la maison d'arrêt était décédé après une hémorragie digestive. Trois jours auparavant, le médecin de l'unité hospitalière du centre pénitentiaire avait estimé, après examen, qu'il n'y avait pas lieu d'extraire l'homme de sa cellule pour l'envoyer aux urgences. En cause, notamment : les difficultés liées à l'extraction du détenu et au contexte de soins dans le milieu carcéral.
Le Dr L avait réexaminé le patient le jour de sa mort et constaté un rythme cardiaque ainsi qu'une tension élevés. Il les avait attribués à la grève de la faim du détenu, qui avait perdu 16 kg entre mai 2015 et février 2016.
Plaintes « irrecevables »
Les parties civiles reprochaient au médecin des a priori négatifs sur le détenu, qui l'auraient conduit à une erreur de diagnostic et à se contenter d'un examen clinique superficiel. « (...) l'erreur de diagnostic n'est pas une faute pénale », avait plaidé son avocat.
Le parquet avait requis un an de prison avec sursis à l'encontre du Dr L. lors de l'audience à l'automne, mais le président a déclaré mercredi « irrecevables » les plaintes des parties civiles. L'avocat de la famille du détenu a annoncé son intention de faire appel.
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