Nouvelle convention et paiement à la performance (P4P) embarquent médecins, Sécu … et éditeurs dans une nouvelle ère de l’informatique médicale. 15 ans après la (r)évolution SESAM-Vitale, que va-t-il sortir de ce « chambardement » ? « Les ressources de l’informatique rendent aujourd’hui possibles une analyse et une gestion efficaces de la productivité des soins », écrivait… en août 1990, le Pr Funck-Brentano* dans « Le grand chambardement de la médecine ». Deux décennies plus tard, la terminologie a changé, les objectifs demeurent. Le vocabulaire actuel emprunte son champ lexical au monde de l’entreprise : indicateurs, efficience, performance. Il est vrai que la crise des finances publiques est passée par là. A l’heure du « Big data », médecins et éditeurs réussiront-ils à sauver ce qui fait la spécificité de l’informatique médicale, et notamment l’aide à la décision ?
Tout le monde se félicite en tout cas que la rénovation conventionnelle ait fini par placer le système d’information au cœur de la pratique médicale. Enfin, il n’y manque que le DMP… comme cela a pu être relevé à l’occasion de la dernière conférence annuelle de l’ASIP Santé. Cet enthousiasme est aussi tempéré à la lecture des forums et autres réseaux sociaux où les médecins continuent de relever régulièrement les faiblesses des services « e-secu » dont l’utilisation conditionne une part de la prime promise par le P4P. Il y a près de deux ans, l’informatique de la CNAMTS était carrément étrillée par un rapport de la Cour des Comptes. Sa direction y répondait en annonçant avoir pris les premières mesures pour remettre son organisation d’aplomb. Il n’en reste pas moins que certaines contraintes ont la vie dure : la Cour soulignait notamment un déficit en études d’impact permettant de garantir faisabilité technique et calendrier réaliste pour la mise en œuvre des évolutions réglementaires…
*Néphrologue, Chef de service à l’hôpital Necker, Président du Centre Mondial Informatique et Ressources Humaines au début des années 80.
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