LA COLLECTION est à juste titre célèbre. Ayant pour règle le libre choix de ses entrées selon les goûts et conviction de l’auteur, elle donne à la fois un point vue singulier sur un sujet et par là en dit long sur celui qui choisit. Académiciens, politiciens, ministres, stars des médias, des fourneaux, du spectacle y voisinent. Bientôt il s’enrichira d’un volume consacré à la monarchie par… Stéphane Bern. À notre avis, les deux plus beaux fleurons de la collection sont les ouvrages consacrés à l’Italie et à la Russie par Dominique Fernandez. Celui d’André Tubeuf en sera le troisième.
L’auteur est bien connu des passionnés de musique, qui peuvent lire dans « le Point » et dans ce que la presse musicale compte ou a compté comme titres sérieux, ses articles, commentaires, comptes-rendus et critiques de spectacles, récitals, concerts, festivals, depuis les années 1970. Il a publié des ouvrages musicaux consacrés à des interprètes (Claudio Arrau, Dinu Lipatti, Elisabeth Schwarzkopf), des compositeurs (Richard Strauss, Verdi, Wagner, Mozart, Beethoven), des genres (la voix, le lied allemand, les ballets russes), ainsi que deux romans et, récemment, « l’Offrande musicale » qui, dans la collection « Bouquins », regroupe la plus grande partie de ses chroniques. Et le site Internet musical Quobuz.com diffuse quotidiennement en feuilleton le récit d’une vie passionnante consacrée à l’enseignement de la philosophie, l’étude de l’écoute musicale et la pratique de l’écriture.
Dans son nouvel ouvrage, la musique est certes traitée selon le principe du dictionnaire avec, d’Albéniz à Zemlinsky, les entrées bien alphabétiquement alignées. Mais que l’on n’aille pas y chercher des biographies fourmillant de dates et pointilleuses sur les numéros d’opus. Il s’agit plutôt de donner des pistes au lecteur (et auditeur potentiel) de ces articles, qui ne traitent pas que des musiciens mais aussi d’écrivains impliqués, d’interprètes qui ont forcement marqué la transmission de la musique, de définitions souvent indéfinissables à la manière des histoires de la musique et autres traités savants. De lui ouvrir l’oreille et le goût au moyen au moyen d’un vécu, d’un « entendu » dont l’expérience autodidacte remonte à une soixantaine d’années et d’une réflexion qui dépasse, ou plutôt ne passe pas par les moyens de la stricte analyse musicale. Et si comprendre, c’est entendre mieux, mission accomplie !
Plon, 693 p., 24 euros.
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