« L’informatisation est devenue un outil à part entière pour le suivi des patients chroniques », se félicite la CNAM en présentant début avril un bilan plutôt satisfaisant de la première vague de P4P puisque près de 75 000 médecins libéraux dont 50 000 généralistes ont perçu une prime en 2012 (voir « le Quotidien » n° 9234 du 15 avril 2013). 72 % des généralistes ont rempli un volet médical de synthèse, deux sur trois sont équipés pour la télétransmission et utilisent les téléservices. Deux tiers ont un logiciel d’aide à la prescription (LAP) certifié.
Ces chiffres globaux ne correspondent pas tout à fait à la réalité de terrain ! Comme le site Buzz-medecin.fr a pu le constater dans les commentaires qui sont laissés en ligne par les médecins et par ses contacts avec les éditeurs à l’occasion notamment de ce dossier du « Quotidien ».
Tout cela s’est fait « à l’arrache », surtout pour les éditeurs qui n’avaient pas anticipé la convention de 2012.
D’autant plus que l’exigence par les CPAM d’une facture papier comme preuve de l’utilisation d’un dossier informatisé a mobilisé les hotlines et service administratif des éditeurs de logiciels jusqu’à la date fatidique du 20 février. Retrouver les factures des plus anciens clients d’il y a 20 ans et plus, on imagine le tableau… Vous avez dit dématérialisation ?
Certes, de deux logiciels d’aide à la prescription certifiés fin 2011, on est passé aujourd’hui à 26 certifications. Ce qui explique que deux tiers des médecins aient pu se prévaloir d’avoir un logiciel d’aide à la prescription sécurisée. Mais ils sont en fait encore peu à l’utiliser. Soit parce que leur éditeur, prudent, n’a pas encore déployé sa nouvelle version « P4P » ou la diffuse très progressivement. L’exemple d’Hellodoc qui a fait migrer en trois mois 10 000 utilisateurs sur sa version Hellodoc 5.60 « New » et a dû faire face à nombre de réclamations liées à la nouvelle prescription certifiée, incite à la prudence. Des médecins qui avaient l’habitude d’utiliser le CD Vidal gratuit (obsolète depuis le 15 avril) trouvent le ralentissement imposé par la sécurisation, sur une base de patients importante et pas toujours bien structurée, tout bonnement insupportable… De là à « décrocher les alertes » Un temps d’adaptation sera donc nécessaire avant qu’ils ne découvrent les effets positifs de la sécurisation soulignés par ceux qui la pratiquent depuis longtemps (voir à ce propos le supplément « Informatique et Web » du 12 novembre dernier).
De même pour les téléservices, on constate dans l’entretien ci dessous, recueilli fin mars, que le nombre de médecins s’y connectant via leur intégration dans le logiciel, est encore faible : 2 800 sur 21 500 pour la DMT et 500 pour les AAT, alors que la diffusion des nouvelles versions DMTi est bien supérieure. À croire que certains n’ont pas encore découvert cette intégration pourtant bien pratique.
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