S’il a « beaucoup de respect » pour le Conseil national de l'Ordre des médecins (Cnom), Olivier Véran a toutefois profité de son intervention au Sénat lundi 8 novembre dans le cadre du PLFSS pour tacler sa position anti-délégation de tâches et son « corporatisme ». Selon lui, la lettre du Cnom, signée avec les syndicats de médecins libéraux, avait pour but de « torpiller toute velléité qui consiste à permettre à des soignants paramédicaux parfaitement compétents et en mesure de le faire, de participer à l’offre de soins dans les territoires ».
Le ministre de la Santé a ensuite justifié cette évolution dans la pratique des médecins. « Ce n’est pas ici au Sénat, dans la maison des élus locaux, qui m’écrivent du matin au soir pour me dire qu’on manque de soignants et que les Français n’ont pas accès aux soins, qu’on va nous empêcher d’avancer ! »
— Jacques Lucas (@Jcqslucas) November 8, 2021
Olivier Véran a paru déterminé face aux sénateurs présents hier soir : « On doit bouger notre système de santé et on doit apprendre des erreurs du passé. »
Pour illustrer son propos, le ministre a pris l’exemple d’un patient souffrant d’une entorse à la cheville, lequel pourra avoir un accès direct au kinésithérapeute selon le texte de loi. « J’ai été médecin neurologue. J’ai prescrit des wagons de rééducation kiné sans savoir forcément mieux que le kiné à qui je prescris la rééducation ce qui était bon pour mon malade ».
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
Installation : quand un cabinet éphémère séduit les jeunes praticiens
À l’AP-HM, dans l’attente du procès d’un psychiatre accusé de viols
Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier