Pour Gérard Larcher, il faut retrouver la confiance des médecins

Publié le 20/05/2015

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La loi de santé fait ce mercredi son entrée au Sénat, avec le début des auditions de la Commission des affaires sociales. Désignés rapporteurs sur ce texte, Alain Milon, Catherine Deroche et Élisabeth Doineau ont reçu ce mercredi les syndicats de médecins. D’ici la fin de la session parlementaire en juillet, ils ont prévu une centaine d’heures d’audition afin de rédiger leur rapport. D’après Gérard Larcher, président de la Haute Assemblée -qui s’est exprimé ce 20 mai devant les journalistes de l’AJIS- le projet de loi devrait être débattu au Palais du Luxembourg « sans doute en septembre ». Pour l’heure, le sénateur des Yvelines rappelle que « c’est un texte de 236 pages, dans lequel il y a tout et rien ». Et affirme, tout de go, qu’il se « donne toute latitude pour réorienter le texte ».

 

Renouer avec les médecins et retrouver leur confiance apparaît être l’objectif principal de Gérard Larcher. Une tâche qui lui semble ardue depuis les récents propos de Brigitte Dormont. Alors que cette économiste de la santé prédit, sans regret, la mort de la médecine libérale avec la généralisation du tiers payant, le président du Sénat garantit en substance que son institution ne jouera pas le "requiem" écrit par Marisol Touraine. « Les médecins ne veulent pas du tiers payant généralisé », scande Gérard Larcher qui le voit comme « une mesure idéologique qui est entrain de mettre à plat tout ce qui concoure à la médecine libérale ». Au-delà de cette disposition emblématique, il regrette que la loi « ne traite pas de la présence médicale sur le territoire, (…) facteur d’inéquité territoriale ». « Le Sénat va se pencher sur cet aspect », indique-t-il, tout comme cette assemblée pourrait rétablir la vaccination chez le pharmacien.

Seul le parcours de soins trouve grâce aux yeux du président du Sénat, même si, prévient-il, il faudra faire « attention aux contraintes qu’on imposera aux libéraux » dans ce cadre. Sans même attendre le résultat de la Commission mixte paritaire sur cette réforme, Gérard Larcher prévient que « si on ne sort pas un texte qui nous satisfait, il faudra préparer un texte alternatif avec une vision territoriale ». Avec 2017 en ligne de mire.



Source : lequotidiendumedecin.fr