L'éradication de l'amiante est loin d'être terminée en France, rappelle un rapport sénatorial du comité de suivi amiante présidé par la sénatrice Aline Archimbaud (groupe écologiste) et qui a été créé en 2013 au sein de la commission des affaires sociales du Sénat. Le comité, dont le rapport a été présenté hier, mercredi, juge « la réglementation actuelle globalement satisfaisante » mais pointe cependant des « faiblesses ». « Tout d'abord, le pilotage des politiques publiques en matière d'amiante est défaillant » alors que ce sujet « par définition concerne tous les ministères », note-t-il.
Le repérage de l'amiante reste « le maillon faible de la réglementation », ajoute-t-il en recommandant, par ailleurs, de « renforcer la protection des travailleurs exposés à l'amiante ». À ce titre, il préconise d' « augmenter les effectifs » des inspecteurs du travail. Le comité pointe également « certaines règles complexes, instables, ou insuffisamment mises en œuvre en matière de santé publique » citant par exemple le seuil d'exposition de la population aux poussières d'amiante, l'information ou le suivi des personnes exposées. Enfin, pour « mieux protéger la population », le rapport suggère d' « abaisser le seuil d'amiante dans l'air déclenchant des travaux de désamiantage » et de « mieux informer les particuliers sur les déchets » pouvant contenir de l'amiante tout en prévoyant une collecte et un stockage « à des coûts abordables ».
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