Le fabricant néerlandais de dispositifs médicaux Philips a annoncé jeudi 8 août poursuivre en justice un laboratoire américain qu’il accuse d'avoir surestimé les risques liés à des appareils respiratoires. Philips avait annoncé en 2021 le rappel de ces machines DreamStation contre l'apnée du sommeil. Les utilisateurs risquaient d'inhaler ou d'avaler des morceaux de mousse insonorisante toxique.
Selon Philips, P SN Labs a surestimé le danger que représentaient les appareils pour les patients en raison de tests et d'analyses incorrects, avant de chercher à « dissimuler » ses erreurs. Sur la base de ces résultats, Philips avait décidé de rappeler 5,6 millions d'appareils dans le monde, une affaire qui a coûté au total entre 4 et 5 milliards d'euros, selon l'agence de presse néerlandaise ANP, et entraîné la suppression de milliers d'emplois.
« Cette action en justice vise à tenir P SN responsable de sa conduite inacceptable, a déclaré un porte-parole du groupe néerlandais à l'AFP. Avec cette action en justice, nous tenons P SN responsable des erreurs qu’il a commises et en particulier de la conduite répréhensible visant à dissimuler ses erreurs après en avoir eu connaissance. »
Cette procédure contre le laboratoire américain ne retardera pas un règlement convenu précédemment par Philips aux États-Unis, a-t-il précisé. Le groupe avait annoncé en avril qu'il paierait 1,1 milliard de dollars pour régler des litiges aux États-Unis après le rappel massif d'appareils respiratoires.
« Le matin, je me demandais si j’allais bosser ou si je fonçais dans un mur », une médecin partage ce qui l’a aidée à sortir du burn-out
Pédocriminalité : l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec renvoyé devant une cour criminelle
Vieillir avec le VIH : un suivi associatif pour les femmes migrantes à Lyon
Fin de vie : députés et associations veulent reprendre les discussions, le gouvernement silencieux