Les résultats de l’étude Keynote-048 ont mené à l’approbation du pembrolizumab (Keytruda) en première ligne de traitement des cancers ORL récurrents ou métastatiques, localement incurables et n’ayant reçu aucune thérapie anticancéreuse antérieure. Il est indiqué en monothérapie dans les tumeurs exprimant le PD-L1 (défini par un score combiné positif CPS ≥ 1), en association à la chimiothérapie quel que soit le statut PD-L1. La Haute Autorité de santé vient de donner un avis favorable pour son remboursement en monothérapie ou en association à une chimiothérapie uniquement en cas de CPS ≥ 1.
En première ligne de traitement chez les patients atteints de tumeurs ORL récidivantes ou métastatiques, le pembrolizumab seul ou associé à la chimiothérapie avait été comparé au standard, le protocole EXTREME (cisplatine, 5-FU, cétuximab). En monothérapie, le pembroluzimab a amélioré la survie globale lorsque le CPS était supérieur à 20 et à 1, et s’est montré non inférieur dans la population globale de l’étude. En association avec la chimiothérapie, il s’est montré supérieur lorsque le CPS était supérieur à 20 et à 1 ainsi que dans la cohorte globale, avec un bon profil de tolérance.
Une SSP2 prolongée
Les données présentées à l’ASCO (1) portaient sur la survie sans progression lorsque l’évolution de la maladie conduit à instaurer une deuxième ligne de traitement (SSP2). Sur les 882 patients de l’étude, 422 ont reçu un traitement postérieur, par chimiothérapie essentiellement, anti-EGFR, inhibiteurs du check-point…
Les résultats montrent que le bénéfice obtenu avec le traitement de première ligne persiste. Par rapport au protocole EXTREME, la SSP2 médiane reste plus longue pour les patients ayant reçu le pembrolizumab en cas de CPS ≥ 20 et à 1 (mais pas dans la cohorte globale), ainsi que dans tous les groupes de patients traités par la combinaison pembrolizumab/chimiothérapie. Ces nouvelles données confortent l’importance du recours au pembrolizumab chez les patients atteints de carcinomes épidermoïdes de la tête et du cou récurrents ou métastatiques.
(1) Harrington K.J. et al, J Clin Oncol 38: 2020 (suppl; abstr 6505)
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