ON CONSTATE aujourd’hui que de plus en plus de cancers de la tête et du cou sont associés à la présence d’une infection à HPV. Les virus en cause sont les mêmes que ceux colonisant le col utérin. L’HPV apparaît comme un facteur de risque indépendant de l’intoxication alcoolotabagique. Ces cancers, affectant des sujets plus jeunes, ont un meilleur pronostic que ceux liés au tabac.
Selon des données épidémiologiques américaines, 30 % des patients atteints d’un cancer de la sphère ORL, essentiellement de l’oropharynx (amygdale, voile du palais, base de la langue, vallécule), seraient associés à l’infection HPV ; HPV 16 et HPV 18 étant les deux types prédominants. La prévalence est actuellement en constante augmentation, avec une incidence plus élevée chez les hommes. Ces données sont concordantes avec celles relevées en Europe où le nombre annuel de nouveaux cas de cancers oropharyngés attendus attribuables au HPV, tous types confondus, est de 13 301 chez les hommes et de 2 563 chez les femmes (étude de l’Institut d’épidémiologie du cancer de Copenhague).
De ces données relativement récentes sur la relation HPV et cancers oropharyngés, il ressort que la recherche d’une infection à HPV devrait être systématique face à tout cancer ORL et a fortiori de l’oropharynx. Il faut noter que les types 16 et 18, en cause dans plus de 90 % des infections à HPV, sont présents dans les vaccins actuellement sur le marché. Bien que les infections oropharyngées à HPV soient plus rares que les infections génitales, une vaccination HPV des garçons apporterait une protection des cancers de la tête et du cou.
D’après une conférence de presse.
Article précédent
Un enjeu oncologique crucial
Article suivant
Des avancées incontestables, mais aussi des limites
Éthique et pragmatisme
Des agents prometteurs
De nouvelles modalités thérapeutiques
Les promesses des thérapies ciblées
Un enjeu oncologique crucial
Un HPV présent dans près de 30 % des cas
Des avancées incontestables, mais aussi des limites
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024