En lisant ce nouveau numéro du « Quotidien du Médecin » consacré à la dermatologie vous pourrez trouver les informations les plus récentes dans de nombreux domaines de la discipline. En infectiologie, l’absence de biodiversité bactérienne serait un facteur favorisant de la dermatite atopique dont l’incidence continue
d’augmenter surtout en zone de ville. La rosacée serait liée à une bactérie hébergée par les Demodex (Bacillus oleronius) qui serait responsable de l’inflammation et expliquerait l’efficacité des antibiotiques.En pédiatrie, le terme d’angiome ne doit plus être utilisé, remplacé aujourd’hui par celui d’ « anomalies vasculaires». Les bêta bloquants par ailleurs ont révolutionné le traitement des hémangiomes mais ils doivent être utilisés de manière prolongée. Concernant l’acné de la femme, au centre des débats aujourd’hui avec Diane 35, il vous est expliqué dans ce numéro que: « Oui, la contraception hormonale a bien toujours une place dans la prise en charge de l’acné féminine » En cancérologie, dans les lymphomes cutanés, des avancées considérables ont été faites permettant à l’heure actuelle, dans près de 100 % des cas de faire le diagnostic du Syndrome de Sézary à un stade précoce. Les thérapies ciblées arrivent aussi avec le brentuximab (anti CD30) et le mogamulizumab (anti CCR4). À l’honneur depuis deux ans, le mélanome continue d’être à l’origine d’espoirs avec l’arrivée des « anti Mek » et anti PD1 même si en l’absence de mutations dans un gène connu, la seule solution demeure la chimiothérapie conventionnelle dont l’efficacité demeure très moyenne. Pour le vaccin…, 2013 devrait nous permettre de répondre. Dans le domaine des troubles de la pigmentation, les gènes impliqués dans les voies de l’inflammation et de la mélanogénèse pour le vitiligo, sont de mieux en mieux connus ouvrant la porte là aussi à des thérapies ciblées. Une approche thérapeutique intéressante avec les implants d’afamélanotide (analogue de synthèse de l’alpha-MSH) est à l’étude dans le cadre d’un essai clinique. Si dans l’hyperpigmentation, le traitement de référence reste le trio de Kligman, il y a de réels espoirs avec, d’une part, la mise en évidence d’une hypervascularisation dans le melasma sur laquelle pourrait agir l’acide tranexamique, et d’autre part l’intérêt de combiner laser à colorant pulsé et trio de Kligman. Dans le psoriasis unguéal, les biothérapies semblent avoir toute leur place, reste à avoir une AMM adaptée. Dans le domaine des informations professionnelles, place au DPC (Développement Professionnel Continu) ! Ce nouveau dispositif vise à unir dans une même démarche la formation médicale continue (FMC) et l’évaluation des pratiques professionnelles (EPP).
À l’avenir, le CCD (Comité de Coordination de la Dermatologie) va jouer un rôle important dans la mise en œuvre de ce DPC pour les dermatologues. Comment gérer au mieux la question des liens et des conflits
d’intérêt dans le domaine de l’expertise sanitaire ? Cette question est au cœur d’une large réflexion menée par la Société Française de dermatologie. Et maintenant, après cette synthèse qui j’espère vous aura mis en appétit, il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une très bonne lecture de ce numéro spécial.
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