Spécialistes et non-télétransmetteurs

L’UMESPE veut une aide à l’informatisation « au coût réel »

Publié le 23/02/2011
Article réservé aux abonnés
1298427119229730_IMG_54708_HR.jpg

1298427119229730_IMG_54708_HR.jpg

1298427118229530_IMG_54657_HR.jpg

1298427118229530_IMG_54657_HR.jpg
Crédit photo : S TOUBON

LA TÉLÉTRANSMISSION est obligatoire pour l’ensemble des médecins depuis le 1er janvier dernier. En deçà d’un seuil de 75 % de télétransmission, tout médecin est désormais passible d’une taxe de 0,50 euro par feuille de soins papier. Assurance-maladie et syndicats doivent faire le point à la fin de l’année sur l’évolution de la télétransmission. Le recouvrement de la taxe n’interviendra pas avant mi-2012. D’ores et déjà, l’Union nationale des médecins spécialistes confédérés (UMESPE-CSMF) s’inquiète des conséquences de cette mesure sur ces confrères. « On parle beaucoup des problèmes de télétransmission des généralistes mais au moins un médecin spécialiste sur deux n’est pas informatisé et davantage encore dans les spécialités cliniques, commente le Dr Jean-François Rey, président de l’UMESPE. Les sanctions s’appliqueront davantage à ces spécialistes (psychiatres, gynécologues médicaux, pédiatres…) qui sont déjà au bas de l’échelle des revenus. »

Selon le Dr Rey, la taxe de certains spécialistes non informatisés pourrait atteindre entre 2 000 et 3 000 euros par an. L’aide apportée par l’assurance-maladie à l’informatisation (250 euros par an) et le reversement de 7 centimes par feuille de soins télétransmise ne sont pas suffisants aux yeux de l’UMESPE en regard des investissements nécessaires. Le syndicat demande aux caisses de participer « au financement, au coût réel et pérenne, des systèmes informatiques qu’elles imposent aux médecins ». L’UMESPE dit « comprendre » l’attitude d’un certain nombre de médecins du secteur II qui « désireraient conserver une pratique médicale détachée des contraintes techniques des caisses ».


Source : Le Quotidien du Médecin: 1001