Il existe plusieurs syndromes parkinsoniens. La maladie de Parkinson proprement dite est la cause la plus fréquente et elle représente environ 80 % des cas observés. Elle est définie par l’association d’une akinésie (ralentissement à l’initiation d’un mouvement), d’une bradykinésie (ralentissement à l’exécution d’un mouvement), d’une hypokinésie (diminution de l’amplitude d’un mouvement), d’une rigidité dite plastique et d’un tremblement de repos. Sa prévalence est d’environ 150 pour 100 000 habitants dans la population générale et elle s’élève à 1,5 % au-delà de 65 ans. Elle débute en général dans la sixième décennie, mais elle peut survenir à tout âge (10 % avant 40 ans). C’est la deuxième cause de handicap moteur chez le sujet âgé.
Des syndromes « Parkinson plus »
À côté de la maladie de Parkinson, on trouve des syndromes parkinsoniens regroupés sous le terme de « Parkinson plus » (15 % des cas). Ils englobent les symptômes de la maladie de Parkinson associés à d’autres symptômes, spécifiques à chacun des syndromes.
« Il est souvent difficile de différencier ces syndromes de la maladie de Parkinson et de les différencier les uns des autres. Parmi eux, on peut citer, la paralysie supranucléaire progressive très souvent impliquée dans les chutes chez le sujet âgé, la dégénérescence corticobasale, et la maladie à corps de Lewy…, explique le Pr Pierre Krolak-Salmon (neurologue à Lyon). Il existe des critères de consensus pour chacun, et il est très important de faire le bon diagnostic pour une prise en charge spécifique ».
Enfin, il existe des syndromes secondaires (5 %), induits par des médicaments, des maladies vasculaires…
Distinguer les mouvements anormaux
Deux grands types de tremblement ont été définis : le tremblement de repos unilatéral (caractéristique du syndrome parkinsonien et plus particulièrement de la maladie de Parkinson) ainsi que le tremblement postural et d’action (tremblement essentiel).
Ainsi, chez les personnes âgées, la présence de tremblements, de chutes, de troubles cognitifs doit systématiquement faire rechercher un syndrome Parkinsonien. « D’autres signes sont moins spécifiques mais ils doivent alerter et faire rechercher une maladie de Parkinson. Ces trois pièges diagnostiques sont une dépression résistante, une constipation opiniâtre et une douleur scapulaire », souligne le neurologue.
En ce qui concerne, la prise en charge de la maladie de Parkinson, une réflexion est actuellement menée quant à l’intérêt à déployer sur tout le territoire des pôles de Soins de suite et de réadaptation (SSR) « Parkinson ». La prise en charge médicamenteuse des troubles moteurs chez les sujets âgés n’ayant pas vraiment été bouleversée ces dernières années, elle reste essentiellement non médicamenteuse (kinésithérapie…).
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