Objectif : morphologie équilibrée
La chirurgie esthétique du nez a été parfaitement mise au point dès le début du XXe siècle, grâce au berlinois Jacques Joseph (1910).
Se faire opérer du nez, se « faire un nouveau nez » doit dépendre avant tout de la réalité de la déformation et non relever de la fantaisie, d’un caprice saisonnier ou d’une question de mode. Le fait que, techniquement, tout ou presque soit possible, n’est pas une raison suffisante pour changer tous les nez. Le bon résultat est ici l’obtention d’une morphologie équilibrée. « L’orthomorphie » est au visage humain un parfait équilibre où la forme, le volume, la longueur, la largeur, la rectitude de l’arête, les rapports du nez avec les pommettes, les lèvres le menton etc. ont un rôle primordial.
L’âge propice
L’âge propice à l’intervention est de 17-18 ans, à la fin de la croissance faciale, parfois dès 15 ou 16 ans, voire 14 ans, chez des sujets grands de taille, et trop handicapés par un nez disgracieux. Quitte à prévoir une retouche ultérieure.
Une fois l’indication acceptée par le patient et le chirurgien ; une fois le résultat escompté montré sur des photos en noir et blanc, grandeur nature, de face, des deux profils et de la base du nez, sur papier mat et sans retouches ; une fois l’examen anesthésique passé avec succès en l’absence de contre-indication : alors l’intervention peut-être envisagée.
Suites indolores
Sous anesthésie générale ou neuroleptanalgésie, avec anesthésie locale, l’intervention dure environ une heure. Elle est suivie du port d’un plâtre de contention de 7 à 10 jours pour les nez déviés et de mèches intra-nasales, les deux à trois premiers jours. À l’ablation du plâtre, des ecchymoses, rares, peuvent persister 10 à 15 jours, des œdèmes 3 à 4 semaines.
Les suites sont indolores, même chez les sujets très pusillanimes. La correction des obstacles fonctionnels, déviation de cloison, gros cornets, peut se faire au cours de l’intervention.
Menton
D’autres opérations complémentaires, paupières ou liftings, sont de moins en moins souvent exécutées en même temps, pour des raisons d’assurances des anesthésistes ; en revanche, la correction des mentons, fuyants, saillants, doubles ou triples, peut être envisagée. Elle concerne en moyenne une personne sur trois. Les mentons fuyants peuvent bénéficier de la mise en place, devant la symphyse mandibulaire, d’un implant en silastique, ou de la bosse qui vient d’être retirée, d’ostéotomie d’avancement, de lipostructure (greffe de graisse) et, plus rarement, de greffes osseuses iliaques.
Pour les double ou triple mentons, chez les jeunes, une liposuccion est pratiquée alors que chez les plus âgés, un lifting cervico-facial, sera réalisé le plus souvent dans un second temps. Plusieurs de ces méthodes peuvent se compléter réciproquement.
La chirurgie esthétique, remodelante et correctrice des déformations nasales, est depuis longtemps bien codifiée et simple, donnant pratiquement toujours de bons résultats morphologiques et fonctionnels à condition d’être bien préparée et confiée à des mains expertes.
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