LE RAPPORT ARIA (Allergic Rhinitis an its Impact on Asthma) établit une classification de la rhinite allergique (RA) qualifiée d’intermittente ou de persistante en fonction de la durée des symptômes et de légère ou modérée à sévère selon leurs conséquences sur la qualité de vie du patient.
Basé sur cette classification, ARIA propose des recommandations pour la prise en charge. « Cependant, ces recommandations semblent difficiles à mettre en pratique pour ceux qui les connaissent (seulement 54 % des médecins !) car la catégorie des patients dits « modérés sévères » est composée d’un panel très hétérogène et elle ne prend pas en compte les traitements actuels et antérieurs » a déclaré le Pr Pascal Demoly (Montpellier). Ainsi, il serait souhaitable de faire évoluer cette classification, sur le modèle de ce qui a été fait dans l’asthme avec l’approche GINA, en prenant en compte un critère complémentaire : la mesure du contrôle thérapeutique. Cela permettrait d’optimiser le traitement en orientant les patients concernés vers une immunothérapie allergénique (ITA).
Ce traitement de seconde intention est indiqué pour les patients souffrant de RA modérée à sévère, non suffisamment contrôlés par les traitements symptomatiques. L’ITA nécessite que l’allergène soit identifié (tests cutanés et/ou sanguins). C’est le seul traitement dont l’effet peut persister après son arrêt.
Efficacité confirmée.
L’AMM des comprimés d’ITA à dissolution sublinguale (Oralair) repose sur de nombreuses études cliniques : évaluation de l’efficacité à court terme chez l’adulte et chez l’enfant (à partir de 5 ans), évaluation de l’efficacité à long terme sur un effectif important de patients en Europe et aux États-Unis et ce, quels que soient les critères d’évaluation : ARTSS (score total des 6 symptômes de la rhinoconjonctivite), AAdSS ( score combiné qui ajuste le score total des 6 symptômes sur l’utilisation des médicaments de secours…).
Des études observationnelles ont, par ailleurs, été menées dans des conditions de vie réelle. Dès la première saison de traitement avec Oralair, patients et médecins rapportent une amélioration des symptômes nasaux et oculaires, une diminution du besoin en traitements symptomatiques, une amélioration globale des manifestations allergiques et une tolérance satisfaisante (le prurit buccal, l’effet secondaire le plus fréquent diminuant avec le temps). Le traitement doit être initié 4 mois avant le début de la saison pollinique et poursuivi jusqu’à la fin de celle-ci.
Symposium organisé par Stallergènes dans le cadre du 8ème Congrès Francophone d’Allergologie avec le Pr Pascal Demoly (Montpellier), le Pr Alain Didier ( Toulouse) et le Dr Michel Miguéres (Toulouse).
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