Un nouveau Laboratoire International Associé (LIA) vient d’être créé, réunissant l’INSERM et le Technion (Israël Institute of Technology), pour mettre au point un projet de nez électronique artificiel.
L’Unité INSERM 999 (« hypertension artérielle pulmonaire », dirigée par Marc Humbert) et le département d’ingénierie chimique du Russell Berrie Nanotechnology Institute dirigé par le Pr Hossam Haick, vont réunir leurs compétences pour élaborer un dispositif « qui devrait permettre de différencier les signatures olfactives spécifiques de certaines maladies par une analyse de l’air exhalé, en identifiant des marqueurs de la maladie ». Le nez électronique consiste à analyser par des nano-censors des centaines de composés organiques volatiles (éléments du métabolisme ou du catabolisme) qui se retrouvent dans le souffle.
Signatures olfactives
Cela aboutit à des descriptions de combinaisons d’ensemble des composés caractéristiques d’un état, des « signatures olfactives ». Cette collaboration franco-israélienne focalisera ses recherches sur les patients présentant des risques de développer une HTAP, à travers le projet « NA-NOSE pour HTAP ».
Le projet s’articule autour de plusieurs axes de recherche : séparer les composés volatiles grâce au nez électronique et les qualifier selon leur masse respective, rechercher la présence des signalisations olfactives dans la paroi vasculaire pulmonaire, identifier les composés volatils impliqués dans l’HTAP, puis vérifier chez l’animal la validité des identifications.
Éviter les épreuves d’effort
Les chercheurs espèrent mettre au point un moyen diagnostic fiable, évitant les échographies cardiaques et les épreuves d’effort, et aussi définir de nouveaux biomarqueurs et cibles thérapeutiques dans l’HTAP.
La technologie est utilisée également dans des recherches sur des diagnostics de cancer et d’autres maladies comme la sclérose en plaques, la maladie d’Alzheimer, l’athérosclérose ou l’insuffisance rénale.
Ce laboratoire vient s’ajouter à la liste des 17 LIA existant à ce jour. Ces associations permettent à des chercheurs français et étrangers de travailler ensemble sur un même projet.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024