Quel que soit l’aspect clinique, et notamment la durée de l’épanchement, les seuils auditifs et leurs conséquences fonctionnelles (niveau de langage, succès scolaire ou qualité de vie), les traitements chirurgicaux, adénoïdectomie ou pose d’aérateurs transtympaniques (ATT), n’apporteraient aucun bénéfice au-delà de 24 mois, versus l’abstention thérapeutique.
À court terme en revanche, les paramètres "durée de l’épanchement" et “audition“ sont améliorés après une adénoïdectomie, l’audition seulement en cas de pose d’ATT. Le risque hémorragique ou les séquelles tympaniques étant minimes.
S’il est recommandé ici ou ailleurs, en France ou aux États-Unis, de poser des ATT après 3 mois de surveillance lorsque le retentissement auditif est d’au moins 30 décibels ou que surviennent des épisodes de surinfection, le nombre de ces interventions est et reste élevé, ainsi que leur coût… Et les disparités départementales interrogent sur la pertinence des actes là aussi. La balle est désormais dans le camp des ORL, sollicités par leurs confrères pédiatres qui s’inquiètent d’un éventuel excessif interventionnisme.
* Surgical treatments for Otitis Media with Effusion : a systematic review. Wallace et al. Pediatrics 2014 ; 133 :2, 296-311
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